Le jeune amas stellaire Westerlund 1. (Crédits image : ESA)
Une équipe internationale de scientifiques menée par Marianne Lemoine, Directrice de recherches au LP2IB, vient de mettre en évidence, pour la première fois, un flux de particules s’échappant d’un jeune amas d’étoiles massif de notre galaxie en combinant des données du satellite de la NASA Fermi et du réseau de télescopes au sol H.E.S.S, qui observent tous deux les rayons gamma émis par des sources astrophysiques. Ces résultats, publiés dans Nature Communications, apportent un éclairage inédit sur le rôle des amas stellaires dans l’accélération des rayons cosmiques, participant à la redistribution de la matière à l’échelle galactique et ainsi, à la formation de nouvelles étoiles.
À plus de 13 000 années-lumière de la Terre, l’amas d’étoiles Westerlund 1 est dans le radar des astrophysiciens depuis des décennies. Cet amas très jeune de la Voie lactée – à peine 4 millions d’années au regard des 4,5 milliards d’années du soleil – concentre sur un diamètre de seulement six années-lumière des centaines d’étoiles massives*, dont la puissance combinée génère un puissant vent de particules élémentaires : des rayons cosmiques. Une collaboration entre le LP2iB et le Max-Planck Institut s’appuyant sur une combinaison de données du satellite Fermi de la NASA et du réseau de télescopes au sol H.E.S.S. vient de démontrer, pour la première fois, que ce vent de particules cataclysmique parvient à s’échapper de l’amas sous la forme d’un flux de particules, qui pourrait à terme sortir du disque galactique pour alimenter le halo galactique et participer ainsi à l’évolution chimique de la galaxie.

